Thursday 4 January 2018

Semaine 4. Les espèces « domestiquées » avec lesquelles nous avons co-évolué – I.  mammifères:

Les humains et les chiens co-évoluent depuis 15 000 ans, pour des raisons évolutives et adaptatives : Est-ce que ces deux espèces ont évolué une appréhension particulière et réciproque pour leurs états mentaux respectifs?
Lecture complémentaires:

Cook PF, Prichard A, Spivak M, Berns GS: Awake canine fMRI predicts dogs' preference for praise versus foodSoc Cog Affect Neurosci, 11:1853-1862, 2016. 
Dilks DD, Cook P, Weiller SK, Berns HP, Spivak M, Berns GS: Awake fMRI reveals a specialized region in dog temporal cortex for face processingPeerJ, 3:e1115, 2015. 
Berns GS, Brooks AM, Spivak M, Levy K: Functional MRI in awake dogs predicts suitability for assistance workSci Rep 7:43704, 2017. 
Berns G: What It's Like to Be a Dog. And Other Adventures in Animal Neuroscience. Basic Books, Sept. 2017.New Yorker Book Review 

16 comments:

  1. Kujala, Miiamaaria V. (2017)
    Canine emotions as seen through human social cognition
    . Animal Sentience 14(1)

    Adolphs, Ralph (2017) Dogs consciously experience emotions: The question is, which?. Animal Sentience 14(2)

    Zentall, Thomas R. (2017) The study of emotion in animals. Animal Sentience 14(3)

    Urfer, Silvan R. (2017) Emotion in dogs: Translational and transformative aspects. Animal Sentience 14(4)

    Morris, Paul (2017) Direct perception of animal mind. Animal Sentience 14(5)

    Franklin, Robert G., Jr. (2017) Canine emotions and the bond between humans and dogs. Animal Sentience 14(6)

    Bräuer, Juliane; Silva, Karine; and Schweinberger, Stefan R. (2017) Communicating canine and human emotions. Animal Sentience 14(7)

    Harris, Lasana T. (2017) Do we understand what it means for dogs to experience emotion?. Animal Sentience 14(8)

    Riemer, Stefanie (2017) Social dog - emotional dog?. Animal Sentience 14(9)

    Martin, Allison L. (2017) The development and expression of canine emotion. Animal Sentience 14(10)

    Correia Caeiro, Cátia (2017) Animal and human emotion: Concepts and methodologies. Animal Sentience 14(11)

    Gácsi, Márta (2017) Beyond the provable?. Animal Sentience 14(12)

    Karl, Sabrina and Huber, Ludwig (2017) Empathy in dogs: With a little help from a friend - a mixed blessing. Animal Sentience 14(13)

    Boch, Magdalena and Lamm, Claus (2017) The multiple facets of empathy. Animal Sentience 14(14)

    Cook, Peter F. (2017) Studying dog emotion beyond expression and without concern for feeling. Animal Sentience 14(15)

    Hoehl, Stefanie (2017) Inferring emotion without language: Comparing canines and prelinguistic infants. Animal Sentience 14(16)

    Piotti, Patrizia (2017) Positive emotions and quality of life in dogs. Animal Sentience 14(17)

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  2. Le lien pour le texte de Herbeck & al. 2017 ne marche pas, mais avec ce que vous venez de rajouter nous ne manquerons pas de lectures !

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    1. OUi c'est vrai. Est-ce possible de m'envoyer le texte s'il vous plait, car le proxy de l'uqam n'abouti pas pour ce fichier, et donc je ne peux le télécharger.

      Ce texte est celui que je dois presenter la semaine prochaine.

      Mon courriel est lauzon.matthieu@courrier.uqam.ca

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  3. À l'aide du proxy de ma copine qui est à l'UQO. J'ai pu trouvé l'article de Herbeck & al.(2017) Oxytocin: Coevolution of human and domesticated animals.

    Le pdf est sur mon serveur sur le lien suivant: https://goo.gl/k3KHTo

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    1. Je n'arrive pas à accéder au fichier par ton lien non plus...

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    2. Désolé le voici

      https://goo.gl/9xyoju Avec google chrome ça devrait être ok.

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    3. Oui, celui la marche bien, merci !

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  4. Je trouve ça dommage qu’on ne parle que des chiens, des renards, des loups et des rongeurs dans le texte d’Herbeck et non pas des animaux d’élevage comme les vaches, les cochons, les moutons (il mentionne une fois les agneaux), les poules et les oies.
    Ce texte m’a fait me poser plusieurs questions éthiques au sujet des modes d’élevage. Je me demande si le niveau d’activité d’ocytocine varie chez les vaches dépendamment du fait qu’elles soient élevées dans une ferme ayant accès à l’extérieur ou dans un élevage industrielle (où elles n’ont pas la place de bouger). Est-ce que le fait qu’on retire sa progéniture à la mère avant même qu’elle n’est pues allaiter (comme c’est le cas dans l’élevage industriel) a un impact sur la sécrétion d’ocytocine et l’instinct maternelle des vaches laitières ? Quel est la nature de l’impact et les conséquences d’un tel geste sur l’animal et comment cela peut-il influencer sa confiance en l’humain ? Est-ce que la façon dont les animaux domestiqués sont traités et leurs milieux de vie ont un impact sur leurs émotions positives et leur confiance envers l’espèce humaine ? Bien entendu, je pense que oui et que cela devrait avoir un impact sur la santé de l’animal et sur sa mémoire sociale. Alors la confiance des vaches envers les humains n’est-elle pas ébranlée depuis l’apparition de l’élevage industriel ? Je crois que plus d’études devraient être menées sur ces questions et qu’elles devraient aboutir à l’abolition de l’élevage industriel.
    Je ne suis pas surprise par l’idée que les chiens sont capables de ressentir des émotions, possèdent la capacité de lire les comportements et une forme d’empathie envers les humains, comme le propose Kujala. Je crois aussi que les humains sont capables de cela envers plusieurs autres animaux d’élevage. Dans Simulating Mind Goldman suggérait que les mammifères soient capables de simuler les esprits des autres. En utilisant les termes du cours, cela signifie que Goldman pense que les mammifères possèdent la capacité de lire les comportements (plutôt que les esprits) des autres mammifères, de les comprendre et peut-être même de les prédire. Encore une fois, si, comme je le crois, les humains et les autres mammifères sont capables de le faire, alors comment certains humains peuvent-ils faire du mal aux animaux ? Comment peuvent-ils mettre ‘’sur pause‘’ leurs capacités de lecture du comportement et d’empathie ? Existe-t-il un mécanisme pour faire ‘’pause’’ de ces capacités ? Est-ce que la prédation est en jeu dans ce procédé ? Je m’éloigne un peu des textes, mais ces questions me préoccupent réellement…

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    1. Je trouve ton commentaire vraiment intéressant. En effet, il serait plus que pertinenent de faire ce type de recherche sur d'autres animaux domestiqués. On peut se demander pourquoi les chercheur-euses ne font pas de recherche sur les animaux faisant traditionnellement partie de l'alimentation carnée. Serait-ce à cause d'une dissonance cognitive qui les encouragerait à attribuer le moins de "conscience" possible aux animaux utilisé pour l'alimentation ?

      Pour Kendra Coulter, sociologue spécialisée dans les relations de travail entre humains et animaux, il est tout important d'évaluer la position sociale particulière des individus travaillant au sein des laboratoires. À propos d'un laboratoire de recherche sur les primates, celle-ci remarque que: " The individual responsible for hiring and their ideas about work, workplace, and animals have also shaped who else is presnet and involved. The supervisors have exercised differing degrees of agency to create the conditions at work, particularly how the processes and participants are understood, and how the lab operates, thereby shaping people's experiences of work and the monkey's daily lives, to some degree (although in both cases, the testing continues)."
      Il est donc certes important de contrôler les différents aspect de la recherche au sein du laboratoire, mais il reste que les individus participant à ce "contrôle" sont eux-elles-mêmes, qu'ils-elles en soit conscient-es ou non, sujets de certains biais.
      Je m'éloigne moi-aussi du texte. Mais il me semble que ceci est tout aussi crucial.

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    2. COULTER, Kendra. (2016), Animals, Work and The Promise of Interspecies Solidarity, Palgrave Macmillan, New York, p.25

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    3. Clélia, D'être rendu enceinte et d'accoucher induisent la sécrétion de l'oxytocin. D'être privée de son veau induit l'angoisse, intensifiée par l'oxytocin. Faire ça à maintes reprises augmente chacun de ces effets.

      On fait moins d'expériences sur les vaches parce qu'elles suscitent moins d'intérêt humain et humanitaire (et les forces commerciales ultra-puissantes de l'ag-gag cherchent à obscurcir plutôt qu'éclairer ce qui se passe derrière le rideau blanc de l'industrie laitière).

      (Dans l'élevage des vaches par l'industrie laitière il n'existe aucune relation sociale avec les humains. Que tu parles de « confiance », Clélia, ne montre que même bien renseignée comme tu l'es, la réalité dépasse encore ton imagination....)

      Mais les recherches se font (et Lori Marino sera ici à l'école d'été): Marino, L., & Allen, K. (2017). The psychology of cows. Animal Behavior and Cognition, 4(4), 474-498.

      Je remettrais en cause la distinction nette sèparant la « lecture les comportements » et la « lecture de l'esprit » de la part des mammifères. Mais les humains sont capables non seulement de naître mais de devenir des psychopathes.

      Benoit, La question de la recherche biomédicale est plus complexe que celle de l'élevage des animaux de consommation, car cette dernière n'a même pas le prétexte prétendu de la nécessité par souci de sauver les vies (humaines).

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  5. L’objectif poursuivi par Kujala dans son article était de cerner la nature et l’ampleur des émotions des chiens et d’identifier les besoins nécessaires à ce type de recherche. Au-delà de cet objectif, elle mentionne le besoin de comprendre les émotions des chiens pour régler des problèmes reliés aux troubles du comportement, tels l’agressivité ou les troubles anxieux. Les questions éthiques ne sont certainement au cœur de la recherche sur les émotions de ces animaux puisqu’ils sont déjà fortement protégés. Ceci étant entendu, les recherches portant sur les émotions des chiens et plus largement sur leurs capacités cognitives semblent être un moyen de développer des connaissances sur la cognition en général.

    En restant dans le domaine des émotions, on peut se demander ce qui distingue l’émotion du ressenti. On pourrait stipuler que l’attribution d’une émotion est une description objective et que le ressenti est la composante subjective de l’émotion. En ce sens, on pourrait facilement accepter d’accorder une émotion à un chien, telles la joie ou la peur. On ne pourrait toutefois pas affirmer qu’il «ressent» de la peur avec certitude, de la même façon que nous ne pouvons pas l’affirmer pour nos semblables humains.

    En ce qui a trait à la nature de leurs émotions, nous sommes contraints à rester dans les limites de notre expérience pour décrire ce qui nous semble être la leur. En clarifiant les critères objectifs qui nous permettent d’attribuer certaines émotions, on peut vérifier si ces critères sont présents chez l’animal étudié et lui attribuer ou non cette émotion. Ensuite, le lien avec le ressenti reste problématique.

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    1. Les émotions (peur, joie, haine) ne sont que des cas particuliers des états ressentis. Il y a aussi les sons, les odeurs, les couleurs, etc. qui sont également les états ressentis.

      Une émotion non ressentie n'est pas une émotion, exactement comme une odeur non ressentie n'est pas une odeur: C'est juste des molécules dans l'air. S'il y une sécrétion d'adrenaline mais l'organisme ne ressent rien, alors c'est la sécretion d'adrenaline, sans émotion. S'il y a du dommage à la peau, mais l'organisme est localement anesthésié, alors il ne s'agit pas de la douleur.

      (L'émotion n'est pas le comportement qui accompagne normalement l'émotion: L'émotion c'est ce qui est ressenti. Ce qu'on voit chez autrui, c'est son comportement, pas son émotion. Mais ce qu'on apperçoit par l'empathie, ça c'est encore autre chose: c'est ce que nous ressentons. Et ça ça peut être correct, ou faux, comme un mirage ou une hallucination: Bienvenue au problème des autres esprits!)

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    2. Cela se rapporte beaucoup au commentaire de Lasana T.Harris. Do we understand what it means for dogs to experience emotion? Commentary on Kujala on Canine Emotions Lasana T. Harris. Il explique qu’une nouvelle vision des émotions a émergé depuis deux méta-analyses récentes. Par contre, elles datent tout de même de 2002 et 2003. C’est jugé récent, car comparé à James & Lange (1922) et (Ekman & Friesen, 1971). Harris parle du vieux débat sur les émotions qui opposait ces deux visions sur la séquence qui crée l’émotion et son ressenti. Soit on a une émotion (psychologique) basée sur l’interprétation d’une situation comme un danger qui nous pousse à réagir (s’enfuir face à un danger), puis qu’il a des corrélats physiologiques associés cet état. Ou alors, on réagit physiquement (inconsciemment) à un stimulus et l’émotion est déterminée par l’interprétation de son activation corporelle.
      Haris apporte l’idée, selon les 2 méta-analyses d’imagerie cérébrale qui avaient des conclusions différentes, qu’il n’y aurait pas en fait de régions spécialisés dans les émotions de bases. Plutôt que le cerveau réagit d’une certaine façon dépendant de chacun et que c’est interprété selon l’expérience, les croyances, la personnalité, l’attitude, etc. et c’est représenté par le langage. Il fait le point que sans langage pour interpréter l’activation, ça n’est pas une émotion. Il donne l’exemple d’une étude où des participants qui ont des lésions à l’amygdale, gardent les réponses physiologiques de peur, mais pas l’expérience de la peur. Il remet également en question les émotions de bases qu’on utilise pour attribuer aux chiens, et il cite une étude dans laquelle une tribu en Papouasie nouvelle guinée n’a pas bien associé les photos de visages représentant la peur, mais ont plutôt décrit les photos comme de la colère (un peu l’inverse des études d’Ekman et contre la théorie des émotions de base de Darwin).
      Ce qu’il apporte en fait, c’est que même si on fait des comparaisons des régions du cerveau humains et du cerveau du chien, et avec d’autres mécanismes physiologiques comme la vocalisation, la sudation, la dilatation de la pupille, etc. cela pourrait ne pas être assez pour déclarer que les autres espèces ont des émotions. Puisque vivre une émotion, ce n’est pas juste le corps qui réagit à la peur, mais interpréter cela comme de la peur avec le langage, autant chez nous que chez l’autre, il faudrait donc démontrer la capacité des espèces (et c’est un problème même chez l’humain) à interpréter ses émotions. Bien sûr, dans notre cours, nous rejetons d’emblée cette position. Ça m’apparaît simplement de répéter le problème dur et donc, qu’on ne peut être sûr que les animaux ont l’expérience de leurs émotions (réactions physiques), et donc qu’ils sont des zombies. Mais répéter constamment ce point fait en sorte que le scepticisme scientifique prend plus d’importance que l’intuition et le gros bon sens. Bien qu’on ne puisse s’assurer que le chien n’agisse pas que par stimuli-réponses sans en avoir conscience, ça reste que le vécu qui est négatif pour l’animal devrait être évité. S’il réagit COMME s’il a mal, c’est suffisant pour faire en sorte de lui éviter d’agir ainsi, car c’est clairement quelque chose qui lui nuit. Donc, on passe par-dessus le problème dur, on prend pour acquis qu’ils ressentent. Ne reste que la question des capacités cognitives.

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  6. Suite à nos discussions sur la culpabilité lors du dernier cours, je suis retourné lire le texte de Kujala et j'accroche encore sur certains points. Quand elle décrit la culpabilité chez les chiens (section 7), je remarque l'utilisation de trois concepts : 1) association négative; 2) anticipation d'une punition et; 3) tentative d’apaisement. Cette conception de la culpabilité chez les chiens serait 'qualitativement différente' (section 6) de l'émotion secondaire complexe présente chez les humains étant donné qu'elle n'inclut pas le remords (comment le décrire sans la culpabilité?) et la conscience d'avoir violé une norme (un élément qui semble très secondaire). Cet argument ne me convainc toujours pas. Je suis d'accord qu'on peut décrire le sentiment de culpabilité ainsi pour les chiens si on inclut ces trois catégories, mais je ne vois pas en quoi la culpabilité chez l'humain ne peut se décrire de la même manière.

    Le meilleur exemple mentionné lors de nos discussions d'un cas de culpabilité 'complexe' humaine était celui des végétariens/véganes qui se sentent coupables de manger de la viande. Pourtant, Benoît (je crois?) a soulevé la possibilité d'anticipation (2) de dissonance cognitive comme hypothèse, et après réflexion, la possibilité d'une simple association (1) entre l'action de manger de la viande et le fait que cela implique la mort d'un animal sensible et un encourage une industrie qui choque nos valeurs semble suffisante pour expliquer la culpabilité ressentie. Formulé autrement, je ne vois pas en quoi on a 'besoin' d'invoquer des notions plus complexes si les trois notions simples semblent 'suffisantes' pour décrire le sentiment chez les humains (canon de Morgan). Manger de la viande n'implique évidemment pas de violer une norme. La différence que je remarque est que Kujala utilise notion d'association (1) exclusivement avec le concept de punition (2), alors que je sépare les deux. Est-ce problématique?

    Ensuite, l'idée que les émotions complexes serait 'qualitativement différentes' des nôtres chez les chiens m'apparaît assez floue. N'existe-t-il pas déjà des formes qualitativement différentes de plasir/peine/culpabilité chez les humains? La culpabilité est-elle 'qualitativement identique' dans toutes les sociétés humaines ayant existé? Chez les enfants comme chez les aînés? Chez les amateurs de poésie et chez ceux qui y sont insensible? La encore, j'en doute. Si il existe des formes qualitativement différentes entre groupes d'humains, le fait que le ressenti des chiens le soit aussi ne dit pas grand chose tant qu'on ne rajoute pas d'autres précisions.

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  7. Avec le temps, je me rends compte que ce sont les cas d'empathie inter-espèces qui me fascinent le plus. Le développement des liens parentaux (et familiaux) en sont probablement la base, mais le saut entre ces bases et le développement d'un lien entre deux membres d'espèces parfois très différentes m'impressionne, surtout lorsque les morphologies diffèrent grandement et que la communication ne se fait pas par les mêmes canaux. Le lien entre les chiens et les humains a beau être commun, il est loin d'être banal. Comment chacun fait-il pour reconnaître les émotions de l'autre corps, si différent du sien, et avoir une idée de ce qui se passe dans la tête de l'autre malrgé nos différences cognitives? Et que dire des cas où des dauphins montrent spontanément de l'empathie envers des humains et les aident lorsqu'ils sont dans le besoin et ne peuvent le dire? L’ocytocine contribue certainement au phénomène, mais n'explique pas tout. Idem pour la proximité génétique et morphologique, sinon l'empathie entre mammifères et oiseaux serait pratiquement impossible. Évidemment, les bébés sont souvent visuellement très différents de leurs parents : leur apparence change avec l'âge, mais les différences (morphologiques, cognitives, communicationnelles) semblent plus radicales entre les espèces qu'entre les stades de développement. De plus, l'empathie n'est pas un phénomène entièrement automatique ou hiérarchique : les chiens qui développent des liens avec les humains n'aiment pas nécessairement ni tous les humains ni tous les chiens, mais on peut présumer que leur capacité d'empathie s'étend à tous les chines, tous les humains... et s'arrête où au juste? Et pourquoi là?

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